« J’en suis arrivée à détester ce mot « Maman », ce mot qui m’avait remplie de joie »
C’est ce que m’a dit une de mes clientes hier.
Oui, je sais, c’est dur à entendre
Et encore plus à dire
Quand j’entends ça ?
Je sais que ma cliente fait un burn-out parental.
Le mot est lâché
BURN-OUT PARENTAL
Il fait peur ce mot
et pour cause…
Il peut avoir des impacts terribles sur la maman, ses enfants et son couple.
Et j’en vois beaucoup
Liliane HOLSTEIN, psychanalyste auteur du livre « Le burn-out parental », raconte qu’il y a 10 ans, elle voyait 4 cas de Burnt-out parental par mois,
Aujourd’hui ?
Elle en voit 4 par jour !
Isabelle Roskam et Moïra Mikolajczak, deux psychologues et chercheuses belges (qui sont aussi mes formatrices!) ont effectué une grande enquête sur le sujet en Belgique.
La conclusion ?
Aujourd’hui, 13 % des parents sont concernés par le burn-out en Belgique.
Soit presque 400 000 personnes sur les 3 millions de parents !
Mais ce chiffre ?
Il est en-dessous de la vérité.
Parce que beaucoup de parents n’osent pas parler de leurs difficultés.
Alors ce burn-out parental… C’est le mal du siècle ?
L’épuisement parental a toujours existé,
Mais aujourd’hui, le rôle de parent est beaucoup plus complexe
Les parents doivent faire face à des pressions inédites
Parmi ces pressions ?
1) L’évolution des genres et des rôles
Les mamans sont attendues sur le marché du travail où elles doivent faire leur preuve
Et les papas sont aussi attendus dans les soins et éducation des enfants
2) La contraception
Ce progrès grandiose qui permet aux femmes de choisir à quel moment elles veulent être mères ?
Fait que la plupart des enfants qui naissent sont désirés
Parfois même ardemment désirés au point de passer des années à essayer de les concevoir
3) L’évolution des sciences et de la psychologie
Grâce aux neuroscience et aux études menées sur l’attachement
Nous avons beaucoup avancé sur la compréhension des besoins de l’enfant et de son développement
Depuis la fin du 20è siècle, émerge une conception de l’enfant complètement différente de la conception traditionnelle.
4) La convention internationale des droits de l’enfant
Signée en 1989, elle a pour notion centrale « l’intérêt supérieur de l’enfant »
Elle fait prendre conscience que l’enfant est une personne à part entière dès sa naissance,
Et modifie en profondeur la vie des familles qui vont beaucoup plus se concentrer sur l’épanouissement des enfants.
5) La montée des valeurs individualistes
Dans nos sociétés, l’individu est au centre de tout
Nous avons besoin de nous épanouir, d’écouter nos besoins…
Du coup ?
Quand on devient parent, on est pris dans un conflit d’intérêt entre nos propres besoins et les besoins de l’enfant.
Attention…
je ne dis pas qu’il n’est pas bon de s’écouter et de vouloir s’épanouir
Je dis juste que le conflit entre nos besoins et ceux de nos enfants créé une pression supplémentaire
Tout ça ?
C’est arrivé très récemment
Au cours des 30 dernières années
Et ça met une ÉNORME Pression sur les épaules des parents
En particulier des mamans
Parce qu’il faut bien dire la vérité
La parité avance mais très doucement
Et les mères ont encore beaucoup de responsabilités « anciennes » (éducation, maison….) en plus des « nouvelles » (professionnelles).
Résultat ?
Des mamans qui s’épuisent et tombent en burn-out
Le burn-out c’est quoi exactement ?
Ça n’est pas une dépression
Ça n’est pas un post-partum
Quand on est en burn-out, on passe par ces 4 phases :
- Épuisement psychologique et physique
- Détachement émotionnel vis-à-vis des enfants
- Reniement en ce qui est positif dans sa vie de mère
- Jugement négatif sur soi (je suis une mauvaise mère, je suis incompétente, j’ai honte).
Je suis passée par là…
A l’époque, on en parlait très peu
En tout cas, je n’en avais jamais entendu parler
Mon médecin a diagnostiqué une dépression
Mais pour moi, c’était comme me dire « c’est ta faute, tu es fragile »
Alors qu’il aurait fallu que quelqu’un m’aide à comprendre
que ce burn-out était causé par des facteurs internes mais aussi externes
Heureusement, depuis, j’ai trouvé les bonnes personnes pour m’accompagner
Et j’ai réussi à m’en sortir
Sans médicaments
Mais ça me soucie
Parce que beaucoup de médecins et de psy
Ne connaissent pas bien le burn-out parental
Et n’aident pas efficacement les parents qui passent par là
Et parce qu’il est très difficile pour une maman ou un papa
de reconnaître qu’il/elle a des difficultés avec ses enfants
C’est pour ça que j’ai envie de t’en parler dans les prochaines semaines
Pour que tu saches à quoi ça ressemble
et que tu le repères dès les premiers signes
Parce que si on s’en occupe tôt ?
On arrive à endiguer les effets rapidement
Avec des méthodes toutes simples
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