Je vous ai expliqué dans la première partie de cet article en quoi il est important d’accepter et de reconnaître ses émotions pour arriver à la sérénité et à la bienveillance. En fait, il s’agit d’être bienveillant avec soi-même en acceptant et en décryptant les émotions qui nous submergent.
Une fois cette étape terminée, je dois prendre le temps d’en prendre soin. C’est à cette seule condition qu’il me sera possible de tirer un bénéfice de ces émotions. De négatives (colère, tristesse, peur), je les transforme en quelque chose de positif.
C’est pas beau ça ? Vous voulez le mode d’emploi ? Lisez ce qui suit !
Prendre soin de son émotion
Une fois que j’ai reconnu et décrypté mon émotion, je prends le temps d’en prendre soin. Cela peut se faire dans l’instant, ou un peu plus tard si je n’ai pas le temps. Par exemple, en pleine crise avec l’un de mes enfants, je n’ai pas forcément le temps de dire : « stop, mets-toi sur pause, le temps que je prenne soin de mon émotion » 😉 On peut se la garder au chaud pour plus lard mais il est vraiment important d’y revenir pour en prendre soin. C’est seulement à cette condition qu’on arrivera à la longue à mieux réagir.
Comment prendre soin de son émotion ?
Voici ma méthode : je prends quelques minutes, je mets la main sur mon bas ventre (siège des émotions), je respire calmement et je me concentre sur l’émotion qui est là et que j’ai reconnue.
Selon l’émotion, le « traitement » est différent.
La colère me dit « respecte-toi ! »
Généralement, la colère indique que je ne me respecte pas.
Exemple : une copine admire mes boucles d’oreilles et finit par me demander de les lui donner. Ce sont des babioles, mais j’y tiens. Je ressens une fermeture au niveau du plexus solaire, mais comme j’aime ma copine, je luis donne mes boucles. Là, je ne me suis pas respectée. Alors que mon cœur disait « non », ma tête a dit « oui ». Plus tard, cette émotion ressortira, hors contexte, sous forme de colère.
Gérer sa colère avec les enfants
C’est la même chose avec ses enfants, il nous arrive souvent de ne pas avoir envie de faire quelque chose et de dire oui quand-même et cela ressort souvent plus tard, sous forme de colère. Dans ce cas, mieux vaut l’exprimer clairement : « Ta façon d’insister et de ne pas respecter ma décision me met en colère ». Souvent, j’emploie l’image du fruit (un truc de ma super formatrice Sophie) pour exprimer où en est ma patience et à quel moment, je risque d’exploser :
- quand je suis encore calme mais que je commence à sentir la moutarde monter, je dis « ma patience est comme un melon »
- quand sa monte un peu plus, je dis « ma patience est comme un pamplemousse » (et je fais le geste pour montrer la taille du pamplemousse).
- Plus ça monte, plus le fruit est petit (orange, clémentine) jusqu’à ce qu’on arrive au petit pois. Là, mes enfants savent que je suis au bord de l’explosion. Avec un peu de pratique, ils ont fini par comprendre qu’il ne faut pas trop insister quand j’arrive au petit pois 😉 Cela me permet aussi de prendre en compte mon émotion et de la respecter.
La colère est aussi souvent le signe d’une impuissance : je ne sais pas comment régir face au refus de mon enfant de mettre son manteau, nous sommes en retard, je n’ai plus de prise sur la situation, je me mets à crier après mon enfant et à le menacer « Si tu ne mets pas ton manteau tout de suite, tu seras privé de TV ce soir ». Ça ne vous est jamais arrivé ? Je ne vous crois pas 😉
Là encore, la colère pointe du doigt quelque chose de plus profond qui se passe en moi « Où en es-tu dans la gestion de ta colère ? La reconnais-tu ? Respectes-tu ton émotion ? »
Il s’agit donc de respecter d’abord son émotion, puis d’essayer de comprendre pourquoi l’enfant se braque. Est-ce parce qu’il a vu de la réprobation dans mon regard, est-ce parce qu’il a peur d’aller à l’école… ?
C’est exactement comme l’exemple du masque à oxygène que je vous donnais dans l’article « Pourquoi j’ai décidé de m’aimer ».
La tristesse me dit qu’il est temps d’évoluer
Dans la première partie de mon article, j’explique que quand mon patron me fait un reproche, je me sens triste et je suis comme une petite fille en manque de reconnaissance. C’est le signe qu’il faut évoluer et sortir de ce rapport affectif.
Dans ce cas précis, cela m’indique que je dois prendre soin de l’émotion de l’enfant qui est en moi. Je dois faire un petit tour dans mon enfance pour prendre conscience de ce que j’ai vécu avec les adultes (parents, grands-parents, enseignants…) et ce que j’aurai aimé recevoir (reconnaissance, respect, amour…).
Il existe des méthodes pour prendre soin de son enfant intérieur. Je vous en reparlerai dans un prochain article.
Il est important d’accepter une émotion de tristesse causée par une épreuve (deuil, rupture, licenciement, dispute…) et la considérer comme une chance pour grandir.
Vous vous demandez comment on peut grandir d’une épreuve douloureuse ? Et bien, si je me fais licencier, c’est l’occasion de réfléchir à ce que je veux vraiment faire et à enfin me réaliser pleinement. Si je suis quittée par mon compagnon, c’est l’occasion de me recentrer sur moi, sur mes désirs, mes souhaits.
La peur indique qu’il est temps de passer à l’action
Un sentiment de peur est là pour dire « tu dois me dépasser ». Quand on décrypte cette émotion et qu’on essaie de comprendre pourquoi elle est là, on comprend qu’on n’a pas d’autre choix que de la dépasser pour évoluer.
Vous avez peur de quitter votre job ? C’est qu’il est temps de le faire.
Vous procrastinez sur un mémoire que vous devez écrire ? C’est qu’il y a une peur de l’échec derrière. Il est temps de s’y mettre !
Vous avez peur de prendre le téléphone, vous avez du mal à communiquer avec des personnes que vous ne connaissez pas ? Dépassez cette peur et lancez-vous !
Lorsqu’on dépasse une peur, on se sent fière de soi et on évolue forcément vers une meilleure version de nous-même.
Alors convaincu(e) par ma méthode pour transformer les émotions négatives en quelque chose de positif qui fait grandir ? Il ne s’agit que de mon expérience mais elle est basé sur de véritables cas d’étude faites sur les émotions. Ne me croyez pas sur parole, testez et dites-moi si vous y arrivez, si ça marche pour vous 🙂
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